Kinshasa est depuis samedi et pour huit jours encore la plus grande scène culturelle africaine. Plasticiens, peintres, chorégraphes, danseurs, écrivains, ils arpentent les galeries du Musée national pour les premières expositions et vernissages des œuvres en concours.
« Moi, c’est Kouamé Wilfried, artiste peintre ivoirien. Je suis natif de Bouaké. Le fait pour moi de participer à un évènement d’une telle envergure, c’est déjà bon. Dans mon parcours, je dirais que c’est le summum. Pour le moment ! »
« Moi, je m’appelle Omar Sène, je suis danseur chorégraphe. J’accompagne un danseur sénégalais, je l’encadre. Je pense que ces Jeux sont une belle rencontre qui contribuent à unir beaucoup de monde, et en tant qu’artistes, on a besoin de cela en fait. Parce que cela nous donne de la matière pour avancer. »
« Je m’appelle Konfé Ibrahim Jacob, et je suis de l’équipe de création numérique du Burkina Faso. Nous avons au sein de notre équipe des “troisDistes”, des créateurs motion-designers, et aussi un ingénieur du son « beatmaker ». Moi, j’ai mon studio de création, mais les autres sont des étudiants et des professionnels dans leur domaine, et ensemble, nous avons formé une équipe pour venir compétir. »
Dans le jury littéraire l’éditrice belgo-tunisienne, Elisabeth Daldoul fondatrice de la maison Elizyad se réjouit de découvrir les vingt textes en lice pour le prix de la meilleure nouvelle : « Il y a une espèce de confrontation des mots qui bouleverse la langue française d’où que l’on vienne. »
Quant à la romancière libanaise Hyam Yared, elle rappelle qu’en Afrique peut-être plus qu’ailleurs encore, « l’art sauvera le monde » selon la phrase de l’écrivain russe Fédor Dostoïevski : « Il y a un imaginaire alternatif au pouvoir qui offre aux peuples de chercher leur identité dans leurs tripes. Puisqu’on les empêche d’accéder à une identité collective fonctionnelle. Donc de travailler à une certaine forme de persévérance quand tout, autour, est dysfonctionnel. Et, à partir de là, de trouver un sens à votre vie. »
Avec onze concours culturels, les jeunes artistes du monde francophone dessinent les tendances de demain. Sous les yeux des producteurs, promoteurs ou encore commissaires d’expositions venus assister à l’éclosion d’une nouvelle génération.